En 1914, ils étaient un groupe de jeunes hommes.
Tous, unis par un destin commun, la Grande Guerre. [1]
Les noms de quatre d’entre eux, morts au combat, vivent dans quatre rues de Vellereille-les-Brayeux : la rue Albert Bastin, la rue Grégoire Jurion, la rue Alfred Leduc et la rue Jules Letellier.
Ce 9 novembre 2018, à quelques jours de l’armistice le « Grégoire Collectif » [2] voudrait faire partager un premier rendez-vous des mémoires insolites.
Il existe des hasards qui vous emmènent sur des chemins inattendus.
Celui d’habiter la maison de Léon Pourbaix qui se situe le long de la rue Grégoire Jurion ne fut pas sans effet dont le premier fut de susciter une vive curiosité pour ces signes du passé.
Ma maison, celle de Léon Pourbaix, claire demeure qui a presque 100 ans, revit au gré des événements mémoriels que l’on a à cœur d’organiser.
Aujourd’hui, sur les marches du seuil, un tapis de coquelicots a été tissé à plusieurs mains.
Coquelicots…pollinisateurs d’histoires.
En 2011, eut lieu une découverte inattendue faite par les ardoisiers réparant le toit.
C’est sous la charpente de sa maison que Léon avait caché ses munitions et des objets personnels[3], vestiges d’une période difficile de sa vie.
Personne ne le savait.
« Un sacré tempérament ce Léon » dit sa fille Raymonde qui habite face à la maison de ses parents.
En 2019, un projet « Silhouette en Marge » célèbrera des parcours de vie mêlant les récits d’aujourd’hui à ceux d’hier. Les empreintes du passé donnent un goût insolite au présent.
Ce 9 novembre 2018, ce premier tapis de coquelicots est dédié à Marie-Odile, qui elle aussi, cohabite avec l’ histoire du jeune soldat Jules Letellier.
La rue Grégoire Jurion
En avant plan à droite, la maison de Léon Pourbaix.
Photo prise devant la maison de Jules, actuellement gîte Fleur de lin : il s’agit des parents de Jules, Oscar Letellier et son épouse Louisa Rucloux et leur fille Marie -Louise Letellier. Photo datée de 1935
[1] 23 combattants à Vellereille-les-Brayeux dont 4 sont morts pour la Belgique.
[1] Groupe créé à l’initiative de France Pourtois depuis 2014. Il réunit des volontaires d’horizons divers et de profils complémentaires. Il est composé de citoyens, d’étudiant(e)s, de personnel de musée, d’ universitaires, d’ enseignants, d’ artistes, d’ écrivains. Il collabore avec l’UMons, le Dynamusée de Mons, l’Atelier 14-18 d’Estinnes et la commune d’Estinnes. Le G.C., fut ainsi désigné ainsi par les jeunes suite à l’étude de la personnalité du jeune soldat Grégoire Jurion, âgé de 18 ans et déclencheur de l’action citoyenne. Le G.C. constitue désormais un véritable réseau de savoirs partagés et de développement local inclusif.
[1] Ces objets ont été intégrés dans les objets usuels des cinq soldats rassemblés dans un kit éducatif conçu par les jeune du Collectif.